Simon Tremblay-Turcotte

Résumé

Influence des produits et des environnements : étude de cas sur l’expérience des personnes en situation de handicap dans la pratique de la randonnée au Québec.

 

Le plein air a toujours été un milieu considéré comme sauvage et réservé à certains groupes de personnes. Avec le passage à la société de loisirs, le plein air s’est démocratisé. Ainsi, certaines activités, comme la randonnée, sont passées de nécessité à loisir. Cependant, cette activité est toujours considérée comme étant inaccessible et/ou inhospitalière pour plusieurs groupes de personnes, dont ceux étant en situation de handicap. Aborder cet enjeux d’accessibilité et d’inclusion par rapport à l’activité de randonnée permet d’explorer la relation des personnes et de leurs situations (avec handicap ou non) aux produits de plein air. 

Recherche

Étudiant

Avec un parcours allant de l’architecture au design de produit, Simon s’intéresse aux différents enjeux issus de la relation des personnes à l’environnement. Pour lui, le designer se doit d’être un acteur de changement, car son geste de conception est une prise de position ayant de nombreuses répercussions dans le quotidien des personnes.

Recherche et objectifs

Ce projet de recherche est guidé par la question suivante : comment les produits et les environnements influencent-ils les capacités des personnes en plein air? L’objectif principal est de comprendre l’expérience de la randonnée des personnes en situation de handicap au Québec, d’y saisir leur relation avec les différents équipements de randonnée à leur disposition ainsi que le rôle de l’aménagement des sentiers de randonnée. De plus, ce projet a pour sous-objectif de déterminer s’il est possible de repenser l’accessibilité et l’inclusion à l’aide de l’approche aux produits plutôt que l’approche aménagiste dominante ainsi que d’établir une grille d’analyse avec indicateur quant à l’accessibilité des milieux de plein air.

Cadre conceptuel

Afin de bien comprendre toutes les dimensions liées au contexte choisi, le cadre conceptuel repose autant sur des théories issues de la justice sociale que de la discipline de l’ergonomie. Ainsi, ce projet se base sur les théories du design inclusif aux handicaps proposées par Guffey (2020) et Bianchin (2018), l’approche des capacités telle que définie par Sen (1980), Nussbaum et Boylston (2019) ainsi que la notion d’environnement capacitant proposée par Falzon (2005). 

Stratégie

Ce projet de type recherche-action vise un déroulement articulé autour de quatre activités issues d’une démarche qualitative. Ainsi, la première activité correspond à une caractérisation des milieux par des entretiens préparatoires menés auprès du personnel du/des parc(s) retenu(s). La seconde activité est la création d’un inventaire des équipements et des sous-milieux retrouvés à même le parc suivant les résultats obtenus lors de l’activité de recherche 1. Les activités de recherche 3 et 4 sont respectivement de l’observation participante/non-participante et des entretiens semi-dirigés auprès de différentes personnes.